Les œuvres de l'exposition
Homme marchant égyptien
L’homme est debout, dans l’attitude de la marche dite « apparente ». La jambe gauche en avant, les deux pieds à plat, le dos droit n’accompagnant pas le mouvement. Conçue pour la vie dans l’au-delà, la statuette permettait au mort de retrouver sa liberté de mouvement afin de ne pas être figé pour l’éternité dans une position statique. L’homme, à l’évidence l’un des hauts fonctionnaires au service de pharaon, devait tenir un bâton et un sceptre, signes de son autorité.
Les tombes du Moyen Empire (2033-1710) ont livré de nombreuses statuettes en bois traduisant les scènes, qui à l’Ancien Empire (2700-2200 avant J.C), étaient représentées en bas-relief. Les serviteurs et artisans y sont figurés dans l’attitude propre à leurs travaux (porteuses d’offrandes, brasseurs…) selon de nombreuses conventions : corps rouge des hommes, perruque tripartite renflée, longue jupe blanche, visage ovale, menton aplati, oreilles décollées. Toutes ces caractéristiques se retrouvent notamment dans les portraits du règne du pharaon Sésostris III (1862-1843) qui marque l’apogée du Moyen Empire.
© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps