Les œuvres de l'exposition
La Vierge et l’Enfant entre deux anges
Le sculpteur joue sur l’épaisseur du relief et utilise toutes les techniques à sa disposition pour suggérer la profondeur et les mouvements du corps. À l’arrière-plan, les anges sont sculptés en très bas-relief et leurs drapés mouvementés suggèrent l’envol. La Vierge, au drapé mouillé animé de plis et dont le voile est souligné par la couleur, retient le Christ Enfant bénissant, en haut relief, dont la tête et les bras se détachent du fond pour se rapprocher de la ronde bosse.
Formé auprès de Donatello et Michelozzo, Agostino di Duccio travailla au Prato, Rimini pour les Malatesta et Pérouse. Avant d’être reçu dans la corporation des métiers de la pierre et du bois à Florence en 1464. Il y créa notamment pour le duc de Florence, Pierre Ier de Médicis, dit Pierre le Gouteux (1416-1460), la Vierge dite d’Auvillers retrouvée dans une église de l’Oise et aujourd’hui au Louvre. L’élégance archaïsante du visage de la Vierge aux paupières mi-closes, la pose recherchée de la main droite, la préciosité des plis rehaussés d’or appartiennent bien à la culture de la Florence du milieu du 15e siècle et au goût raffiné qu’elle prône.
Voir aussi :
La Madone d’Auvillers d'Agostino di Duccio (Musée du Louvre)
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado